On les appelait les peintres indigènes. Et c’est par la petite porte qu’ils se sont glissés sur la scène artistique, au temps où la peinture coloniale tenait le haut du pavé. Mais ils ont su prendre place dans un paysage artistique qui ne leur était pas acquis, et ancrés dans leur tunisianité, instiller peu à peu un autre regard. On les a vu apparaître dans les salons de l’époque, sans tambours ni trompettes, mais avec une détermination calme et tranquille.